dimanche 15 novembre 2009

Les médecins de théâtre 2/4 : remèdes de charlatans ?

Un exemple d’affiche pour un remède contre tous les empoisonnements : alimentaires, liés aux morsures animales…On notera l’avertissement à se méfier des contrefaçons de ce produit.

François Disalguier, sieur de Fonblanche
Le véritable Antithan Curatif contre les venins et les poisons
Toulouse : 1657.
Lyon BIU-LSH

Aux XVIème et XVIIème siècles, le clystère représente la thérapie par excellence. Toute maladie a sa recette de clystère, adaptée à la bourse du patient. On retrouve une recette de clystère très proche dans le Malade imaginaire de Molière.

Clystère du XVIIIème siècle
Lyon 1, Musée d'anatomie

Contrairement aux idées reçues, Molière ne caricature pas : les diagnostics prononcés par ses médecins de théâtre sont ancrés dans une très solide et précise connaissance des traités médicaux du temps. Si celui prescrit par Monsieur Purgon à l’acte II, scène 5 (potage, volaille, veau, bouillon, œufs frais, petit pruneau et vin trempé) est très strictement conforme aux avis des savants du temps, l’autre, décrété pour rire par Toinette, la servante grimée en « médecin passager », en est l’envers le plus parfait : c’est une ordonnance d’épicurisme rabelaisien et de contentement du corps (bon gros bœuf, bon gros porc, fromage, gruau et oublies). Pour s’en assurer, on peut lire les conseils prodigués dans ce domaine par André Du Laurens (1558-1609), docteur et professeur d’anatomie de Montpellier, et qui fut médecin de Marie de Médicis, puis médecin ordinaire et premier médecin d’Henri IV.

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