dimanche 15 novembre 2009

Les médecins de théâtre 4/4 : faute ou responsabilité ?

La satire des médecins et les pointes mordantes contre la médecine forment un topos et un genre ayant leurs lettres de noblesse depuis l’Antiquité grecque. On la retrouve dans cette fable de La Fontaine, inspiré par deux apologues d’Ésope mettant en scène des médecins.

Les deux médecins
Fables choisies
Paris : Didot l'Aîné, 1787.
Lyon BIU-LSH

En se revendiquant d’Hippocrate, la défense des médecins contre l’accusation d’ignorance est un magnifique tour de force rhétorique : si les malades ne guérissent pas, la responsabilité du médecin n’est pas engagée ; pis : c’est le malade qui toujours est fautif, coupable d’« entêtement » et de mépris à l’égard des « règles de la Médecine ». Le médecin réclame un pouvoir absolu sur le patient et son obéissance parfaite. Le malade est d’ailleurs accusé de dérèglements autant moraux que physiologiques.

Traité de la Goutte dans son état naturel
Claude Jombert, 1707.
Lyon BIU-LSH

Si voler six sous conduit à l’échafaud (premier arrêt page de gauche), tuer son patient (deuxième arrêt page de droite) n’est considéré que comme un accident qui, bien qu’il ne doive pas se reproduire, ne peut pas totalement être imputé au médecin.

Nouvelle et cinsuième édition du Recueil d'arrêts notables des cours souveraines de France
Lyon : Jean de Tournes, 1568.
Lyon BIU-LSH

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