dimanche 15 novembre 2009

Réception des textes médicaux grecs au Moyen-Âge

Les traités de Galien sont à la source de plusieurs œuvres médicales majeures. Compilations et discussions des thèses galéniques en ont assuré la transmission et le succès à travers le Moyen Age.
Alexandre de Tralles, médecin byzantin du VIème siècle, est l’auteur d’un traité fameux, nourri des auteurs anciens, mais aussi d’une longue pratique médicale. Cet ouvrage, traduit en latin à partir du siècle suivant, s’est répandu dans l’Europe médiévale. Il est ici commenté par Jacques Despars, médecin français du XVe siècle.

Practica ALexandri Yatros greci cum expositione glose interlinearis
Lyon : François Fradin, 1504.
Lyon BIU-LSH

Avicenne (Ibn Sînâ en arabe), philosophe et médecin d’origine iranienne, a marqué la pensée universelle aussi bien dans le domaine philosophique, avec son œuvre majeure en métaphysique, le Kitâb al-Shifâ’ (Livre de la guérison des âmes) que médical avec sa somme bien connue de l’Occident latin médiéval : le Canon de la médecine (al-Qânûn fîl-tibb).

« J’ai pensé aborder d'abord les questions générales relatives aux deux branches de la médecine : la théorie et la pratique. Je traiterai ensuite des maladies qui affectent chaque organe en précisant sa fonction et en donnant son anatomie. D'ailleurs, pour ce qui est des simples, j’en aurai déjà évoqué la nature dans le livre premier sur les généralités. Après l’anatomie, je passerai dans la plupart des cas à l’hygiène de chaque organe et je tirerai des lois générales quant aux maladies qui l'affectent, à leur étiologie, à l’établissement du diagnostic et à la thérapeutique. Ensuite, je m’attacherai aux maladies particulières à chaque organe et j’indiquerai pour la plupart d’entre elles la nature, les causes, les symptômes et les lois qui leur sont propres. »

Avicenne
Al-Quanun fi al-tibb
Franskfurt am Main : Institute for the history of Arabic Islamic Science, 1996 ;
Reproduction photomécanique de l'édition de Rome, 1593.
Lyon BIU-LSH


Homme politique et homme de lettres romain, puis fondateur du monastère de Vivarium, Cassiodore s’est attaché à la transmission de la culture antique au monde médiéval. Il inscrivit la culture scientifique grecque dans le programme des études des moines de Vivarium, et recommanda notamment la lecture et la copie des textes d’Hippocrate et de Galien. Ici, dans l’une des pages des Variae, collection de ses écrits officiels réunis pour servir d’exemples, il prononce l’éloge de la médecine :

« Elle prête appui à notre faiblesse pour lutter contre nos douleurs, et s’efforce de nous soutenir quand ni les richesses si le prestige ne le peuvent.»

Opera omnia quae extant
Genève : Philippe Gamonet, 1637.
Lyon BIU-LSH


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